[Manifestation du secteur public et nationalisé (journée...

 [Manifestation du secteur public et nationalisé (journée nationale)]
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0712 JVIAL0004 014
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionVue prise depuis la rue de la Part-Dieu, approximativement au croisement avec l'avenue de Saxe, Lyon 3e.
historiqueComme dans la plupart des grandes villes de France, les organisations C.G.T., C.F.D.T., F.O. et F.E.N. organisaient une journée de manifestations [le 14 mars 1974]. Un appel même de la C.F.T.C. de l'Education nationale avait été lancé, invitant ses adhérents à participer aux manifestations des secteurs public et nationalisé. Mais on n'en vit guère dans les manifestations lyonnaises. Ce que l'on vit par contre fut une quantité étonnante de lycéens et étudiants protestant contre la réforme Fontanet aux cris de : "Une seule solution, la mobilisation...", "Oui à la fac, non à la super-fac...", "Fontanet, ta loi n'est pas la nôtre", etc... Ce défilé était organisé à l'initiative de la Coordination lycéenne, et on y retrouvait la plupart des syndicats étudiants et lycéens (U.G.E.L., U.N.E.F., A.G.E.L., U.N.C.A.L., etc.) de nombreux établissements tels l'I.N.S.A., la Faculté de sciences, et de bon nombre de lycées, C.E.S. et C.E.T. Partis de la place Bellecour, ils furent près de 4000 à se rendre en direction de la Bourse du travail pour rejoindre leurs ainés de la fonction publique et du secteur nationalisé. Chose étonnante, quand on sait les décisions prises par les organisations syndicales, ils furent acceptés dans le défilé. Le retour de l'U.N.C.A.L. dans le mouvement lycéen en fut probablement la raison. Les représentants de Force Ouvrière ne se retirèrent pas, sauvegardant l'unité du mouvement de la fonction publique, bien que ce syndicat soit notoirement réfractaire à certaines actions. Un responsable C.F.D.T. faisait remarquer d'ailleurs : "Finalement, c'est chouette (sic) que les lycéens aient à tout prix rejoint les rangs des travailleurs. D'accord, nous n'avons pas les mêmes problèmes, ni les mêmes tactiques mais au fond, notre adversaire est commun". Et contrairement à ce que certains avaient craint, tout se passa dans le calme : le seul incident fut une banderole déséquilibrée blessant légèrement un responsable syndical. "Potaches et écoliers" suivirent les quelques trois mille représentants des quatre syndicats, auxquels s'étaient associés des grévistes des banques. C'est peu, dirons certains. Mais il convient de rappeler qu'il n'y avait pas d'appel à la grève, et les fonctionnaires n'allaient pas cesser le travail pour une demi-heure. Postiers de toutes catégories, cheminots, communaux, Services de santé, Trésor, enseignants, enfance handicapée, etc... se rendirent devant la Trésorerie générale du Rhône, rue de la Charité. Là fut lue par M. Arquillière, représentant C.F.D.T., une motion signée par les quatre organisations, et qui sera portée [le 15 mars] à la préfecture. Dans cette motion, les organisations rappellent leurs revendications des problèmes, dénoncent les "décisions unilatérales du gouvernement et son renvoi des négociations au mois de juin". Et elles concluent : "Les travailleurs des secteurs publics et nationalisés, actifs et retraités, réunis ce soir, s'engagent à poursuivre l'action dans des formes de nature à contraindre le gouvernement à abandonner une telle politique et à ouvrir dès aujourd'hui des négociations sur la base des légitimes revendications". Signalons que [le 15 mars] à Paris, une réunion fédérale doit avoir lieu, pour faire le point de la journée [du 14 mars] et éventuellement parler des formes que revêtiraient d'autres actions. Source : L'Echo-Liberté, 15 mars 1974.
note à l'exemplaireCette pochette contient 24 négatifs.
note bibliographiqueLa Voix du Lyonnais, 20-26 mars 1974.

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